“Vous ne pouvez pas jouer la haine quand vous jouez au piano, vous ne pouvez pas insulter, vous ne pouvez que faire le bien…”
“Vous ne pouvez pas jouer la haine quand vous jouez au piano, vous ne pouvez pas insulter, vous ne pouvez que faire le bien…” – Des phrases lancées avec une spontanéité marquante par Omar Harfouch qui, au détour d’un entretien enregistré quelques heures avant de se produire au Théâtre des Champs-Elysées, revient sur ce jour lors duquel il avait joué à la Commission européenne.
Le pianiste souligne “...c’est particulier de jouer face à des gens tous très sérieux, et de voir à quel point le temps s'arrête avec la musique…”.
Cette semaine, c'était au Vatican que le compositeur présentait son Concerto pour la paix – toujours avec une même obsession, celle de la guerre, qui a troublé son enfance, et des conflits qui n’en finissent pas de durer partout dans le monde.
Effectivement, la sensation est déconcertante, presque onirique ; il faut le voir pour le croire, ou plutôt l’entendre pour le ressentir… Une fois les premières minutes de concerto entamées, on se sent presque emporté par la multitude de sentiments qui jaillissent. Leurs représentations sont toutes plus personnelles les unes que les autres, mais les définitions qui les unissent sont parfaitement unanimes. Une poignée de mots pourrait résumer la musique d’Omar Harfouch, l’amour, la guerre, la haine, les territoires, les histoires, et surtout… la paix.
Extrait d’un entretien réalisé pour TV5Monde le 18 septembre 2024, quelques heures avant la représentation du Concerto pour la paix au Théâtre des Champs-Elysées.