Bourse : «Pour LVMH, n°1 du luxe, c’est l’heure des prédateurs !» L'œil du Loup de Zurich

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L’action LVMH, un des deux principaux poids lourds du luxe du CAC 40, est-elle à acheter, alors qu’elle a subi de forts vents contraires cette année ? C’est l’avis de James D. Touati, dit le Loup de Zurich, pour qui LVMH «reste le chasseur alpha», au sein de l’univers du luxe.

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Vidéo Capital : Bourse : «Pour LVMH, n°1 du luxe, c’est l’heure des prédateurs !» L'œil du Loup de Zurich

Par Nicolas Gallant

Journaliste économique, analyste financier, analyste technique

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LVMH a plongé en Bourse depuis deux mois. Le colosse du luxe vacille, mais n’a pas dit son dernier mot. «Le Loup en cachemire, Bernard Arnault, veille sur sa meute : pas question de laisser le clan s’égarer dans la tempête. Cette correction de marché sur l’action LVMH ? Une offrande pour les chasseurs d’opportunités. Quand la peur s’invite à la table des investisseurs actions, c’est là que les audacieux font leur moisson», fait valoir James D. Touati (dit Le Loup de Zurich), consultant, formateur, trader et président-fondateur de The Nest, interrogé par Capital.

En ce printemps, le géant du luxe LVMH «est sous pression, mais l’instinct reste vif», juge le consultant. Le verdict de la publication des comptes du premier trimestre de LVMH est tombé : 20,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, un recul de 2 à 3%. «Un coup de froid sur le secteur et un électrochoc pour les analystes financiers qui misaient sur la continuité du festin», relève l’expert. La Bourse n’a pas tardé à sanctionner la nouvelle, l’action LVMH s’effondrant de plus de 7% en quelques heures. «Mais un prédateur ne panique pas : il observe, il attend son heure», rappelle le Loup de Zurich.

Au-delà de la brume, la vision de loup de LVMH, qui garde de belles perspectives à moyen terme

Au premier trimestre, le pôle Mode & Maroquinerie (qui comprend notamment la marque Louis Vuitton), «le totem du groupe, encaisse un repli de 4 à 5% sur son chiffre d’affaires», note James D. Touati. La branche Vins & Spiritueux, «frappée par la disette du cognac, accuse un plongeon de 8 à 9%. La division Parfums & Cosmétiques résiste, flirtant avec la stabilité. Le pôle Montres & Joaillerie voit même son chiffre d’affaires légèrement progresser (+1%). Et statu quo pour le chiffre d’affaires de la distribution sélective», observe l’expert. L’Europe, seul territoire en expansion (+2%), trace sa route. Mais «les ventes reculent de 3% aux Etats-Unis et elles décrochent de 11% en Asie hors Japon, LVMH étant plombé par le ralentissement chinois et les tensions commerciales (les menaces de droits de douane exorbitants de Donald Trump, NDLR)», note toutefois le loup de Zurich.

Le ralentissement de la croissance des ventes est là, mais «l’instinct de survie de LVMH est intact. Et le marché mondial du luxe vise toujours les sommets : 2 000 à 2 500 milliards d’euros de ventes sont espérés d’ici 2030, avec une croissance annuelle attendue entre 5% et 9%», souligne le loup de Zurich. Les nouveaux terrains de chasse sont identifiés : retour progressif de la Chine, normalisation au Japon, percée de l’Inde, de l’Amérique latine, de l’Asie du Sud-Est, «et l’arrivée de 300 millions de jeunes loups issus des classes moyennes et supérieures (sur fond d'amélioration progressive du niveau de vie et d’émergence de la classe moyenne dans les pays émergents, NDLR)», souligne l’expert.

La «stratégie de meute» de LVMH devrait porter ses fruits, sur la durée

LVMH a «une stratégie de meute, entre innovation continue, obsession de l’excellence produit, investissements massifs dans le digital et l’intelligence artificielle, désirabilité des marques et équilibre géographique», fait valoir le Loup de Zurich, pour qui l’enjeu pour LVMH sera toutefois de «garder l’exclusivité tout en ouvrant la porte à de nouveaux publics», et de «relever les défis créatifs et économiques du moment».

«Dans la tempête, le loup ne fuit pas : il s’adapte, il anticipe. LVMH traverse une zone de turbulence, mais son assise reste inébranlable», rassure l’expert, pour qui même si le marché tremble (chute et volatilité de l’action LVMH, en Bourse), LVMH «reste le chasseur alpha». Pour les investisseurs, la peur «est un signal : c’est l’heure d’entrer dans la danse (c’est-à-dire d’acheter l’action LVMH), car dans l’univers du luxe, la résilience n’est pas une option, c’est une signature», fait valoir le Loup de Zurich.

Gros gains en Bourse sur l’action LVMH, achetée et vendue à de bons moments

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